La mission catholique de Somo a vu le jour le 30 novembre 1923 à Banaga avec le Père Alphonse BERNHARD son tout premier missionnaire spiritain. Le frère Silvère, co-fondateur, mort de la maladie du sommeil et enterré à Somo en est le constructeur. Elle sera érigée en paroisse en 1925, se faisant par le fait même la première paroisse du diocèse de Bafia. Le Père Louis Lebris prend en charge cette première paroisse en septembre 1926. Il ne la quittera que 45 ans plus tard. Sa sagesse et sa bonté ont marqué le cœur des banen de façon inoubliable.[1] Cette paroisse restera donc pendant soixante-six ans (66 ans) sous la direction des Pères spiritains. Le clergé diocésain prendra la relève en 1991.

Géographiquement, jusqu’en 2003, elle couvrait tout le pays Banen et une partie des Yambettas, soit une superficie de 3000 km2. Elle couvre aujourd’hui 13 villages et le nombre des fidèles de la paroisse peut être estimé à 2000. Providence spéciale, la paroisse a été érigée en sanctuaire Marial Notre Dame du Cénacle en 2016 par Mgr Jean Marie Benoît BALA. Cette particularité donne à cette paroisse d’accueillir chaque année de nombreux pèlerins du diocèse et d’ailleurs, et fait d’elle un lieu touristique prisé, non seulement à cause de son caractère spirituel, mais aussi à cause de son paysage pittoresque jonché de montagnes tout autant atypique les unes que les autres.

Sur le plan pastoral, la paroisse est organisée autour de 4 secteurs (Somo, Nebolen, Nefante et Etoundou) et 15 communautés (Boutourou, Etoundou, Nomalé, Nefante, Nomena, Somo, Bognombang, Bakassi, Mafé, Ndikitolè, Nebolen, Ndikitieck, Ndokohok-Village, ndokohok-Newbell, Ndokobou).

Comme structures, un collège d’Enseignement Technique et industriel des Filles (CETIF), une Ecole des Déficients Auditifs de Ndikiniméki (EDAN). Les 2 structures sont animées depuis des années par les sœurs de l’Enfant Jésus Nicolas Barré, installées dans le diocèse depuis le 10 mai 1968 par l’entremise de Mgr André LOUCHEUR et les pionnières Marguerite-Marie CHARADA, Regina CASADO, Claire LESAY et Paul LAMOTTE.  Il existe également 2 complexes scolaires (maternelle et primaire) installés l’un à Somo et l’autre à Nebolen, une majestueuse Eglise, un presbytère, une salle de réunion et plusieurs autres bâtiments.

Parmi les pasteurs (très nombreux) qui ont marqué l’histoire de la Paroisse, nous pouvons citer le Père LEBRIS, arrivé en 1926. Il comptera à ses côtés le passage, des Abbés Thomas MONGO (1944) et Joseph KWALANG (1953). Il sera remplacé par le père Jean FERON qui travaillera avec les vicaires Henri Petit surnommé « le bagarreur », André MOUCHEL, Etienne BIETEKE, Louis TISSERAND, Michel CLAYES. Les pères de Chavagnes remplaceront les spiritains de 1976-1983 avec les Pères Yves David et Eugène BRETHOME. Les spiritains reprendront l’administration dès le 16 décembre 1983 avec l’arrivée du Père Jean TURPAUD comme curé. Ce n’est qu’en 1991 l’administration de la paroisse reviendra au clergé diocésain. Se succèderont comme curé les abbés : Nestor BEBISSEKEYE (1991-1993), René ZOCK (1994-1996), Bienvenu NDIOMO (1996-2003), Pierre-Marie BEKONA (2003-2016) et depuis 2016, Zacharie AGOUA.

La paroisse de Somo a certes perdue son envergure territoriale d’antan vu le nombre de paroisses auxquelles elle a donné naissance ; elle demeure toutefois la mère des paroisses du diocèse, et se prépare à célébrer dans l’allégresse et l’action de grâce son centenaire le 13 décembre 2025 avec la grâce de Dieu.


[1] Mgr André LOUCHEUR, Cameroun mon beau pays, Ed. Saint-Paul, P.42.

Comments are disabled.