Le village BETAMBA, situé dans la région du Centre et le département du Mbam et Kim est connu en raison de la présence de la mythique Institution Camerounaise de l’Enfance (ICE) qui est un centre de rééducation de l’enfant camerounais, délinquant ou abandonné. A quelque encablure de l’institution, se stationne fièrement le chantier de la paroisse de Bétamba.

Historiquement, l’ancienne mission de Bétamba, transférée à Ntui en 1952, a connu l’arrivée des premiers missionnaires religieux en 1925, même si elle a canoniquement été érigée en paroisse en 2016 par feu Mgr Jean Marie Benoît BALA. On y dénombre plusieurs villages de l’arrondissement de Ntui à savoir : Nguétté, Onguéssé, Issougly, Nkolve, Mbandona, Ndjalba, Koussé, Kéla, Koro, Mbanga. Elle est limitée à l’Est par la paroisse de Ntui et à l’Ouest par la paroisse de Biakoa et compte 25 CEB. C’est ici précisément que les chrétiens participent à la vie paroissiale et apprennent  à approfondir et à vivre leur foi.

L’évangélisation de 1925 – 1931 est assurée par les pères Bernard Alphonse et Jules Souris, prêtres du sacré Cœur, venant du vicariat apostolique de Nkongsamba. Les Pères Victor, Joseph, Godeau, Clément Lequeue, Leroy et le frère Michel dans la continuité de la mission, construiront une église, des salles de réunion, des logements pour maîtres ; créeront des cacaoyères et palmeraies… Après leur départ en 1946, deux jeunes prêtres camerounais, Albert OKALA et Mathias ATEBA desserviront avec pour service principal l’administration des sacrements.  Rattachés au diocèse de Yaoundé en 1948, les prêtres missionnaires spiritains poursuivront le service pastoral à Bétamba. Le passage du Père Armand BREY reste indélébile dans la conscience collective. C’est lui qui obtiendra le transfert de la mission à Ntui en 1952. Bétamba évoluera comme une communauté ecclésiale de la paroisse de Ntui jusqu’à son érection en 2016. Depuis lors, elle a connu le passage des abbés Hugues DJONGOUE (premier curé) et Philippe BAFOH NYAMSI qui y assure actuellement le pastorat. Pour endiguer aux difficultés telles que le manque de foi, le manque d’engagement de bons nombres de chrétiens, l’adhésion aux nouveaux mouvements religieux qui se profilent comme des écueils à l’évangélisation, l’action de l’Eglise exigera sans doute la création d’un dispensaire, d’une école, la présence d’une communauté religieuse pouvant soutenir l’animation pastorale, l’encadrement de la jeunesse et des personnes vulnérables

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