Créée en 1933 par Monseigneur Vogt, la paroisse Saint-André de Yangben est prise en charge par des prêtres depuis 1926. En effet, Mgr Vogt reçut un jour de l’année 1935 la visite du chef Botiba. C’était pour dire à l’évêque : « Donne-moi un prêtre pour mon village de Yangben. Nous avons construit un presbytère en briques cuites et couvert en tôles ». Le Père Lucien Michaud, canadien, sera donc le premier à fonder la première paroisse yambassa. Elle est donc l’une des plus vieilles paroisses du Diocèse de Bafia. De nombreux prêtres missionnaires s’y sont succédé, et l’actuel curé est le Père Jenner KIHOULIE AMATAGANA qui a remplacé le père Théodore AKONO, tous deux Missionnaires du Sacré-Cœur d’ISSOUDUN. Après ses nombreux démembrements, la paroisse Saint André est actuellement structurée en secteurs. Il y en a trois : le secteur nord (Bougnoungoulouk), avec deux communautés Mayabo-Bitsangath et Ekollo ; le secteur Ouest avec deux communautés Nissiomo et Ombano ; enfin, le secteur centre avec deux grandes communautés constituées de huit CEB. Cette paroisse porte le poids de l’histoire de l’évangélisation de tout le pays yambassa et a longtemps été la vitrine pour le village Yangben.
La paroisse a un centre de santé pour desservir les populations, une école maternelle et primaire qui a façonné, au fil des années, de nombreuses intelligences desquelles sont issues des hautes personnalités de ce pays. La population est constituée de plusieurs sous-groupes Yambassa et de quelques allogènes tels que les Bafia, les Bassa et les Anglophones. La géographie du grand canton Yangben laisse voir que cette région est une cuvette en réceptacle d’un demi-cercle des collines Lémandé (Bougnoungoulouk) à l’Est, de celles limitrophes de Logbikoï à l’Ouest et au Nord-Ouest, Yangben s’ouvre sur Balamba et Ombessa. Le canton abrite quelques ruisseaux saisonniers et une grande rivière très poissonneuse à Kéléndé.
Le village Yangben, en lui-même, couvre une superficie d’environ 30000 km² avec une estimation de 3000 habitants qui exercent de petits métiers dont le commerce de denrées nécessaires aux ménages de la région. Le climat est assez rude et ne favorise pas la culture du maïs, des arachides, des avocats, des prunes et des agrumes. Mais la température humide et chaude, de type littoral dispose le milieu à la culture du plantain, du manioc, des taros, des ignames et du cacao. L’élevage du petit bétail et de la volaille est presque inexistant et le gros bétail appartient, la plupart du temps, à des élites du village. Le village connait un exode rural massif pour de multiples raisons. Comme les autres villages du canton, Yangben est un village qu’il n’est pas aisé de visiter en saison pluvieuse et parfois même en saison sèche à cause de l’état de ses routes.

Comments are disabled.